C’était presque devenue une routine pour toi, mais tu l’aimais cette routine. Tu aimais te lever plus tôt que les autres pour courir un peu, cela t’aider à bien commencer ta journée et bien évacuer tous les cauchemars que tu faisais. Tu aimais également prendre tranquillement ton petit café, mais il était rare que tu manges le matin, cela te brassais bien trop. Heureusement, tu avais toujours quelques choses dans tes affaires et dans ton casier si jamais tu n’arrivais pas à tenir le coup jusqu’au repas surtout qu’une fois sur un cas, il était difficile pour toi de te faire décrocher de ce dernier.

Mais il est vrai que ces derniers jours, c’était pas mal calme et tu étais plus à faire les corvées, mais cela n’avait rien d’étonnant étant donné que tu t’étais planté lors de ton ancien cas, ce n’était pas spécialement ta faute, tu dors tellement mal que le sommeil avait finit par te rattraper et il était bien plus fort que toi. C’est derniers temps c’était comme si tu vivais dans les films de Freddy Kruger, mais ce n’était pas ce monstre carboniser avec ses griffes, c’était ton ex petit ami et cet homme d’âge mûre qui te poursuivait dans un incendie.

Bien sûr que tu es hantée par ton passé, tu fais tellement d’effort pour l’oublier et te faire passer pour une autre auprès de tous tellement tu as honte de ce que tu as pus faire et surtout que cela te renvoyer à de douloureux souvenirs et de nombreuses culpabilités. Enfin bon, tu aimais cette routine bien que parfois agacé sur le moment, tu ne perdais jamais à l’esprit tout ce que tu as dû faire, tout ce combat pour être arriver là aujourd’hui, que tu avais connue vraiment pire, tu n’avais pas le moindre droit de te plaindre, après tout, tu étais encore vivante et aussi tu n’étais plus dans la misère comme tu l’as tant été dans ta jeunesse.

Enfin bon, il était l’heure de ta pause, si tu pouvais le considérer comme cela. Tu n’avais plus personne pour le moment et tu te disais bien que tu allais réviser quelques cas avec un bon café. Oui, tu as une addiction au café, mais dans ce milieu, tu n’étais clairement pas la seule. Cependant, le projet que tu avais en tête était clairement en train de tomber à l’eau quand tu vis une magnifique blonde se pointait devant toi avec un sourire.

Bien sûr, réservé et ne montrant que peu tes sentiments, tu restais tout d’abord interdite, tu ne savais pas quel émotion gagnait le plus ton cœur entre la joie, la colère et la rancune. Tu lui en voulais de t’avoir abandonner et surtout de ne pas avoir été là dans les moments les plus atroces de ta vie, elle que tu considérais comme une sœur et même plus tu l’avais considérer comme ta sœur, comme l’autre partie de ton âme pendant un certain temps « Salut » Réplique-tu simplement « Je ne savais pas que tu étais revenue » Repris-tu tout en continuant ton chemin vers la cafétéria où l’odeur du café t’appelait très fortement, tout comme cette envie de fuir cette situation. Tu étais du genre à fuir quand il s’agissait qu’on s’approche un peu trop près de ton cœur.

Il est vrai que depuis quelques temps maintenant, tu t’attendais à tout au réveil. Il faut dire que tu avais une vie pas mal mouvementée avec une peur inconditionnel que ton passé te rattrape. Heureusement, cela n’a pas été encore le cas et tu remerciais Dieu pour ça, mais ta vie n’était pas mouvementée que sur le plan personnel, aussi professionnel. Tu étais dans un milieu hostile où il était important de ne pas se laisser marcher dessus et être le meilleur, tu n’avais pas trop de difficulté pour cela, tu savais te faire entendre et malgré le fait que la vie ne t’ai jamais réellement donné de cadeau dans la vie, elle t’avait tout de même doter d’une facilité dans les cours avec une très bonne mémoire, c’est d’ailleurs grâce à ça que tu avais pus sauter une classe.

Enfin, il est clair que tu t’attendais à tout, sauf à revoir cette belle blonde élancée avec une assurance indéniable. Tu n’étais d’ailleurs pas certaine de tes émotions face à cela, tu avais beaucoup d’affection pour elle, mais elle t’avait fait beaucoup de mal, tu avais souffert de son départ. Et, une part de toi voulait la serrer dans tes bras, lui faire comprendre qu’elle lui avait manquer, et d’autre part, tu avais ton orgueil et ta rancune mal placée, qui n’était pas prête à lui pardonner son abandon, car c’est comme cela qu’elle le voyait, comme un abandon de celle qu’elle considère comme sa sœur jumelle, comme une partie d’elle.

C’est bien évidemment la deuxième partie de ton être qui avait gagnée, tu n’étais pas du genre à donner dans l’émotion de toute façon, tu avais un cœur fermée ou plutôt un cœur de pierre, il est difficile pour les autres de savoir ce que tu ressentais réellement et ce que tu pensais, tu avais tant travailler pour te protéger que tu avais construit un mur entre toi et le monde. Tu continua donc ton chemin en lui répondant brièvement. Tu n’avais que peu de temps devant toi et tu avais besoin de café pour te réveiller un peu, c’était une grosse journée et d’ailleurs, elle n’était pas terminée, elle était loin de l’être étant donné que tu étais de garde cette nuit.

Bien entendu, tu devais te douter que Clay, ta chère cousine, n’allait pas se dégonfler et se contenter de cela comme retrouvailles au bout de quelques années d’absences, sans aucuns contacts de sa part, de la tienne non plus à vrai dire. Mais après tout, c’était elle qui était partie du jour au lendemain sans même dire aurevoir à personne. Elle était têtue Clay et elle savait toujours ce qu’elle voulait, cela devait être un trait de caractère familial. La jolie blonde te propose alors de boire un café avec toi, et au final, qu’est-ce que tu avais à perdre, si ce n’est gagner un café ?

Bien que maintenant tu allais mieux financièrement, ça n’avait pas toujours été le cas, dans le plus profond de ton être, tu te sentais encore pauvre, tu te sentais encore salie de cette vie misérable et pour toi, il n’y avait pas de petites économies, même pas pour un café. Puis tu devais bien admettre que vous étiez toutes les têtues et tu savais que si elle était venue ici, ce n’était pas pour repartir aussi tôt et  tu ne pouvais pas te permettre d’attirer l’attention avec une dispute, tu tenais au fait de fondre dans la masse, tu avais toujours peur d’être en avant et qu’on apprenne qui tu étais et ce que tu avais fait.

Tu t’installais suivit de Clay et tu ne dis rien, après tout, tu n’avais rien à lui dire. Enfin, tu avais beaucoup de chose à lui dire, mais tu n’avais pas prévue cela et tu ne savais pas quoi dire exactement ni même par où commencer « On s’est pas vu depuis que tu es partie du jour au lendemain » Répliques-tu d’une manière froide « Tu veux dire, aucune nouvelle du tout » Rectifiais-tu.  Tu avais toujours eu un gros caractère et ce dernier avait pris plus d’ampleur avec le temps passé, ta cousine allait bientôt le voir.